Le week-end dernier, j’ai décidé de partir à l’aventure pour sillonner l’une des routes les plus majestueuses de notre belle province en voiture. Mon choix s’est arrêté sur la région de la Mauricie, plus précisément sur le tronçon de la route 155 qui longe la rivière Saint-Maurice entre Shawinigan et La Tuque.
Le vendredi soir, j’ai réservé une chambre à l’hôtel Marineau situé à Grand-Mère en raison de sa position géographique et de son rapport qualité-prix compte tenu de la période estivale. En effet, l’hôtel est situé tout juste à la sortie de l’autoroute, près d’une station-service et d’un restaurant de style fast-food. C’est aussi un excellent point de départ pour amorcer une balade en voiture vers la route 155 et ses paysages à couper le souffle.
J’ai pris la route très tôt le lendemain matin pour éviter le plus possible les vacanciers 1 sur cette route magnifique, certes, mais ma foi plutôt sinueuse. J’aime la liberté que procure le voyage à quatre roues, surtout lorsqu’on peut vraiment prendre le temps de ralentir le rythme et ainsi profiter de ce que la nature offre tout au long du chemin. Ma destination de la journée : La Tuque et le Parc des Chutes-de-la-Petite-Rivière-Bostonnais. À partir de mon hôtel, 117 kilomètres de route me séparent de ce site enchanteur et rempli d’histoire. Un pur délice pour les yeux et l’âme!
Après environ deux heures de conduite et quelques arrêts inclus 2, je suis arrivée à ma destination un peu avant l’ouverture du parc. J’ai bien fait de partir tôt car j’avais le parc à moi toute seule! Bien que le pavillon d’accueil, les différents kiosques d’interprétation ainsi que la boutique d’artisans étaient fermés à mon arrivée, j’ai quand même pu me diriger vers le site qui est gratuit et accessible en tout temps.
Pour commencer, j’ai marché vers la tour d’observation, haute de 21 mètres et surplombant la cime des arbres. Il y a plusieurs marches à gravir avant d’atteindre le sommet mais l’exercice en vaut définitivement le coup! En haut, j’ai eu droit à une vue panoramique de la rivière Saint-Maurice s’étendant devant mes yeux, la Petite rivière Bostonnais presque sous mes pieds, combinée avec une forêt dense à perte de vue. L’air est pur à La Tuque, le bonheur est au rendez-vous!
J’ai ensuite descendu les escaliers rapidement, ravie de ma première impression sur ce parc et je me suis laissée guider par le son de la rivière en poursuivant mon chemin. Le sentier était bien indiqué et surtout, l’escalier d’une centaine de marches pour se rendre au bas des chutes, très bien entretenu. Au cours de la descente, un petit belvédère surplombant la rivière m’a donné l’occasion de prendre une petite pause et quelques photos, puis, je me suis dirigée vers le bas des chutes afin de continuer à explorer le terrain.
À mon grand bonheur et pour les plus aventuriers, il est possible de grimper de façon sécuritaire sur les parois rocheuses sèches qui entourent les chutes et découvrir de jolies “piscines naturelles” que je n’ai pas pu prendre en photo car je n’avais pas mon appareil à portée de main. Après avoir profité du soleil et pris le temps de contempler ce décor magique, j’ai repris la marche afin de compléter la boucle et retourner au stationnement.
Avant de quitter l’endroit, j’ai pris le temps de lire quelques panneaux d’interprétation expliquant le caractère historique de l’endroit (très intéressant, je poursuivrai mes recherches lorsque je serai de retour à la maison!). J’ai aussi visité l’exposition en hommage à Félix Leclerc, natif de la région, ainsi que celle sur la traite des fourrures. Toutes deux étaient très intéressantes. Il est aussi possible de voir une exposition sur la vie captivante de la célèbre Anne Stillman McCormick, surnommée Reine de la Mauricie en 1918. Ma visite s’est terminée avec un arrêt incontournable à la boutique d’artisans située en bordure du stationnement.
Quel bonheur de converser avec la propriétaire, une femme originaire de La Tuque qui me racontait avoir tout quitter de son emploi en journalisme dans plusieurs grandes villes pour retourner vers un mode de vie plus axé sur la nature. Elle et son mari ont une entreprise de transformation de fourrure et font de la tannerie/taxidermie, du montage de panache et le blanchiment de crânes. Sur place, plusieurs de ses créations démontrent la qualité de son travail et plusieurs autres artisans locaux offrent aussi leurs produits dans la boutique. L’objet souvenir que je rapporterai en souvenir de cette escapade ? Sans aucun doute, la magnifique toupie en bois fabriquée à la main par une jeune fille de la place!
- Note : J’ai fait ce trajet le premier samedi des vacances des travailleurs de la construction, ce qui augmente considérablement le nombre d’automobilistes sur la route.
- Note : S’assurer de garder un bon niveau d’essence car les stations-services sont existantes mais limitées sur le chemin. Il y en a une près du Centre d’Aventure Mattawin, environ à mi-chemin entre Grand-Mère et La Tuque.